Depuis la reprise de la L1 «post-pandémie », voici les principaux faits marquants de ce début de saison, pèle-mêle : le sans faute du PSG, le visage new-look de l’OM de Sampaoli, les difficultés monégasques et lilloises et...les débordements de violence dans les stades (et en dehors).
Et enfin ce week-end passé, aucun incident n’est à déplorer.
Cela fait du bien et apaise un peu les esprits.
Mais pourquoi tant de tensions ? Tant de haine ?
Tentatives d’explications.
« Corona » est passé par la...
La période que l'humanité a vécu (et vit encore) ces derniers temps est pour le moins déstabilisante. On pourrait même la qualifier «d’extraordinaire », « d’historique ».
Chaque individu, chaque foyer, chaque famille a surmonté cet épisode du mieux qu’il a pu, avec les dégâts sociaux et économiques que cela a engendré. Le milieu sportif n’a pas non plus été épargné et le football n’y a pas échappé.
Les clubs professionnels ont souffert du manque à gagner, à travers la manne que représentait les droits TV et, bien évidemment, les recettes aux guichets, entre compétions annulées et matchs à huis clos.
Aujourd’hui, les supporters du monde entier peuvent enfin revenir au stade, ils se lâchent et profitent à nouveau de leur équipe favorite. Cela redonne rapidement de très belles ambiances. Mais pas que...
L’escalade sans fin
Premier épisode (et non des moindres), la folie des supporters niçois face à l’OM lors de la 3ème journée. Durant ce fait surréaliste, tout le monde a déraillé. Des joueurs aux supporters en passant par le staff et les dirigeants. Même le respecté président niçois Jean-Pierre Rivère est allé de sa petite bourde, accusant dans un premier temps les marseillais.
Conséquence : match à rejouer sur terrain neutre et un point de pénalité ferme contre les azuréens.
Ensuite tout s’est enchaîné. 6ème journée, derby du nord, Lens-Lille. Tout se passe plutôt bien mais à la mi-temps tout fout le camp. Répondant aux provocations des supporters lillois, les fans sang et or réussissent à franchir le corridor de sécurité pour aller défier les dogues, en passant par la pelouse.
Là encore, le bilan aurait pu être plus lourd : sièges désossés et 6 blessés légers.
Le directeur général du RC Lens Arnaud Pouille parle de « détérioration de l’image de la région. » Amazon Prime, diffuseur du match, a choisi de ne pas s’attarder sur ces images dans un premier temps.
On se dit que cela va se calmer petit à petit lors de la journée suivante. FAUX !
Angers-OM : Suite a un jet de fumigènes en direction des supporters olympiens, ces derniers ripostent en allant s’expliquer avec leurs homologues d’Anjou, envahissant là encore une partie de la pelouse.
Montpellier-Bordeaux : Le bus des supporters girondins est pris dans une embuscade et caillassé par des héraultais très chauds, armés de barres de fer et de fumigènes.
Bilan : 16 blessés légers, dont 6 transportés à l’hôpital.
Est-ce les conséquences de la pandémie qui s’est répercutée sur le moral des supporters et qui, par ricochet, a affecté leur santé mentale et joué sur leurs nerfs ?
Ou est ce le résultat d’une défaillance certaine du système de sécurité dans les stades ? Faille dans laquelle s’est allègrement engouffrée ces pseudos supporters.
Toujours est-il que la question est maintenant de savoir quand est-ce que cela va s’arrêter.
C’est quoi la suite ?
La commission de discipline de la LFP dispose de tout un panel de mesures dissuasives et restrictives à l’encontre des clubs fautifs : retrait de points, match à rejouer, fermeture d’une tribune ou encore huis clos total.
Certaines de ses mesures pouvant se cumuler.
Ce système bien que cohérent a ses dérives.
Premièrement, cela peut attiser la haine des supporters du club puni.
En effet, les belligérants peuvent se sentir lésés par la décision et redoubler d’efforts pour mettre la pagaille à la prochaine occasion. Un sentiment d’injustice peut donc s’installer, quant à savoir qui a réellement déclenché les hostilités.
Deuxièmement, ces mesures ne traitent pas la cause du problème. Comment se fait-il qu’on en arrive là en seulement 8 journées ? Déjà 4 incidents majeurs, c’est beaucoup. La solution serait peut être de sanctionner les individus fauteurs de trouble à défaut de pénaliser le club dans son intégralité. De plus, les dirigeants ont tendance à ne pas froisser leurs propres supporters, ce qui entraîne une autre dérive dangereuse : le non-apaisement de la situation, qui se déverse ensuite dans les médias traditionnels et sur les réseaux sociaux.
A l’heure actuelle, il est difficile de savoir précisément si ce qu’il se passe dans les stades est l’exact reflet du mal-être de notre société (taux de suicide en hausse, violences conjugales accrues...) mais une chose est sûre il ne faudrait pas qu’un phénomène de hooliganisme s’installe en France.
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